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Etats-Unis : comment restreindre les outrages de Donald Trump en marge de son procès à New York ?

La justice a demandé à l’ex-président de garder le silence sur l’affaire Stormy Daniels et ses protagonistes, sans y parvenir. L’accusé plaide la liberté d’expression.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 23 avril 2024 à 22h30, modifié le 23 avril 2024 à 22h39

Temps de Lecture 1 min.

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Donald Trump a beau se plaindre des affres de la justice new-yorkaise, il peut se réjouir de l’une de ses particularités : son procès n’est pas télévisé. Le grand public aurait pu assister, dans le cas contraire, à l’éviscération de son avocat, Todd Blanche, par le juge Juan Merchan, mardi 23 avril. En ouverture de la journée, le magistrat s’est penché sur les violations répétées par le prévenu du « gag order », – obligation de silence –, qui lui était imposé. Donald Trump est jugé pour 34 faits de falsification de documents comptables, destinés à dissimuler le paiement de 130 000 dollars à l’ancienne star de films X Stormy Daniels, avant l’élection présidentielle de 2016.

Cette injonction de la justice fin mars devait se traduire par l’absence de commentaires et d’attaques contre les témoins principaux, en particulier son ex-avocat, Michael Cohen, et Stormy Daniels, mais aussi les jurés, susceptibles d’être intimidés, ou encore les magistrats impliqués et leurs proches. Or le bureau du procureur a porté à la connaissance du juge Merchan dix messages de Donald Trump sur son réseau Truth Social, au mépris de ce « gag order ».

Todd Blanche a vécu un petit supplice en tentant de justifier ces messages, jouant sur les mots, brandissant la liberté d’expression politique. Lorsque l’avocat a prétendu que Donald Trump faisait tous les efforts du monde pour respecter le « gag order », le juge Merchan ne s’est pas retenu, visiblement irrité. « Vous perdez toute crédibilité, je dois vous le dire à présent. Vous perdez toute crédibilité devant ce tribunal. » Une admonestation rare, brutale.

Trump défie le tribunal

Quelques minutes plus tard, en lettres capitales, sur Truth Social, Donald Trump accusait le juge de l’avoir privé de son « droit constitutionnel à la libre parole ». « Tout le monde a le droit de parler et de mentir à mon sujet, mais je n’ai pas le droit de me défendre », se plaignait le candidat républicain, continuant à défier le tribunal.

Dans un courriel appelant ses militants à contribuer financièrement à sa campagne, Donald Trump renchérissait, en estimant que la justice le retenait « en otage ». Le juge Merchan, lui, a réservé sa décision finale à une date ultérieure. Il pourrait infliger une sanction financière de 1 000 dollars pour chaque violation du « gag order », conformément au souhait de l’accusation, sans aller jusqu’à menacer le prévenu d’un emprisonnement.

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